Éclairage des arrêts 6B_1000/2019, 6B_1001/2019, 6B_1002/2019 et 6B_1008/2019 du 19 février 2020
Dans cet arrêt important pour les clients lésés et indemnisés par des transactions frauduleuses, le Tribunal fédéral rappelle sa jurisprudence sur la confiscation. L'approche suivie par la Haute-Cour pour la créance compensatrice est par ailleurs intéressante pour le client.
Suite aux divers scandales liés à une réglementation anti-blanchiment défaillante de certaines banques en Scandinavie, Clifford Chance a mené une enquête sur Swedbank et les rapports du groupe avec une clientèle non résidente.
Dans cet arrêt, le Tribunal fédéral juge qu’une banque est légitimée à demander la mise sous scellés, aux termes de l’art. 248 CPP, de documents qu’une autorité de poursuite pénale a acquis de la FINMA dans le contexte de l’entraide entre autorités (art. 38 LFINMA).
Le Tribunal pénal fédéral examine si le séquestre ordonné par le DFF, en vue de l’exécution d’une créance compensatrice, est conforme à la loi. Activité de négociant en valeurs mobilières exercée sans autorisation. Recours admis.
Éclairage de l'arrêt de la Cour de Cassation française du 25 septembre 2019
La Cour de Cassation confirme la condamnation pour blanchiment en bande organisée d'un important homme politique brésilien et des membres de sa famille pour des comptes détenus en France et des infractions préalables au Brésil.
La cour de cassation confirme la condamnation pour blanchiment de fraude fiscale de l'avocat suisse qui était intervenu pour mouvementer les fonds de M. Cahuzac.
Dans cet arrêt, le TF confirme la condamnation d’un expert-réviseur pour l’exploitation d’information d’initié en marge de la reprise d’une banque suisse. Dans la foulée, il valide également la condamnation pénale du recourant pour n’avoir pas fourni toute la documentation exigée par l’Autorité de surveillance des réviseurs.
Un acte de blanchiment d'argent ne peut être perpétré en droit suisse que si les actifs générés par le crime préalable sont juridiquement susceptibles d'être confisqués. Si ces actifs ne sont pas confiscables compte tenu d'une impossibilité juridique, il ne peut y avoir de blanchiment en droit suisse alors même que les actifs concernés ont une origine criminelle.
Directeur d'une société à Dubaï qui encaisse directement et illégalement une rémunération de cocontractants de la société qui l'emploie et qui la verse en Suisse sur un compte qu'il détient avec son épouse. Condamnation pour blanchiment d'argent.
Double poursuite et double condamnation pour les mêmes faits en matière financière : la Cour européenne des droits de l’Homme dit, à l’unanimité, qu’il y a eu violation de droit à ne pas être jugé ou puni deux fois (« ne bis in idem ») et confirme la jurisprudence précédente « Affaire A et B c. Norvège du 15 novembre 2016 ».