Dix ans après la crise financière, des interrogations régulières persistent sur comment le secteur bancaire identifie et gère les risques, intrinsèques à l'exercice de son activité. Des banques sans risques n'existent en effet pas. Les banques sont des créatures que la société accepte, malgré les risques qu'elles génèrent, compte tenu de l'effet positif que leur activité doit avoir sur l'économie et la collectivité.

Quelques exemples concrets permettent d'alimenter la réflexion.

Avant l’annonce des pertes très importantes subies en 2007 et 2008 sur le marché des subprimes américains, UBS était réputée être une banque qui, malgré sa taille, gérait ses risques de façon prudente et efficace. En commentant ces pertes, dont l’ampleur préoccupante (plus de 50 Mias CHF) nécessitait une intervention de la Confédération et de la BNS, M. Zuberbühler, directeur du secrétariat de la Commission fédérale des banques, s’exprimait ainsi : « Le dispositif de contrôle des risques mis en place en interne par les banques impressionne par son ampleur et sa structure échelonnée. Sur les 22 000 employés que compte UBS Investment Bank, 11 000 sont affectés au front (négoce) et au back-...