On rappellera la frénésie avec laquelle la plupart des banques suisses se sont engagées dans ce programme; la plupart d'entre elles devant s'évertuer à rechercher des violations du droit américain dont elles pouvaient s'accuser. Certaines se retrouvant avec des honoraires d'avocat plus importants que l'amende à payer. 

Le US Program était redoutable puisque le texte avait l'air simple. Il a permis de profondes réflexions sur la notion de secret bancaire et sa portée. L'art. 47 al. 1 LB ne définit en effet ni la notion de secret, ni le notion de révélation. Ce qui est quand même surprenant s'agissant d'une disposition pénale. Il ne découle pas en effet de l'art. 47 LB que toute information relative au rapport banque-client est secrète. La disposition d'ailleurs n'indique pas que le secret doit concerner le rapport avec les clients. Plus précisément s'agissant du Program US la question qui se posait souvent était celle de savoir si la confirmation par la banque d'une information déjà connue était constitutive d'une violation du secret. La plupart des banques ont considéré qu'il n'y avait pas violation du secret, ce naturellement après un examen approfondi de chaque cas d'espèce.