Analyse des communications anti-blanchiment effectuées au Royaume-Uni
La National Crime Agency (équivalent du MROS) a publié une analyse des communications effectuées par le secteur financier en 2018. Ce document (Suspicious Activity Reports (SARs) Annual Report 2018) contient des informations intéressantes pour celui qui s'intéresse de façon générale à la réglementation anti-blanchiment.
On notera ainsi :
"The UK Financial Intelligence Unit (UKFIU) performed strongly in 2017-18 as the demands on the unit increased significantly in terms of volumes and complexity. It received and processed a record number of Suspicious Activity Reports (SARs) (463,938), with 22,619 of those requests for a defence against money laundering (DAML). "
La DAML permet à celui qui effectue une communication d'obtenir l'accord de la NCA pour effectuer une transaction. Il serait probablement opportun d'examiner d'introduire une telle possibilité dans la LBA.
On notera que :
"If a request for a DAML is refused within the ‘notice period’ (seven working days), law enforcement has a further 31 calendar days (the ‘moratorium period’) – from the day of refusal – to further the investigation into the reported matter and take further action e.g. restrain or seize funds. The 31 days includes weekends and public holidays. The reporter runs the risk of committing a money laundering offence if they proceed during the moratorium period whilst the request is still refused." (p. 4 note 5)
On notera qu'une page du rapport (p. 10) est consacrée aux "vulnerable persons", soit les enfants, faibles d'esprits, vieux, amoureux ingénus susceptibles d'être victimes d'escroqueries. Le rapport ne contient malheureusement aucune indication sur le sort réservé à cette foule d'informations transmise aux autorités, ce qui est infiniment regrettable.